Mes vacances d’hiver

Publié le par philippe

Aujourd’hui, il faut aller au ski. Parce qu’il est fondamental d’aller au ski l’hiver, sinon vous êtes un déclassé social. C’est un peu comme si vous n’aviez pas de télé ou de téléphone portable. C’est interdit.

La première chose qui m’insupporte au ski, c’est d’apprendre à skier. Malheureusement pour moi, il faut apprendre une technique faute de quoi vous passer votre temps à vous relever.

En particulier, c’est important de savoir plier les genoux pour skier. J’ai bien tenté d’imposer un nouveau style, le « ski debout ». Plusieurs moniteurs de ski ont failli mourir de rire.

Au ski, il faut savoir glisser avec élégance, en pliant les deux jarrets successivement avec souplesse.

En plus de ma raideur rotulienne, j’ai horreur de glisser. Je ne sens pas à l’aise lorsque je n’ai pas les deux pieds dans la glaise. Et puis, au ski, il fait froid, je n’aime pas le froid. Quand il fait froid, je ne sais pas faire autre chose que d’avoir froid.

Descendre une pente enneigé, ce n‘est jamais que l’application de la loi de la gravité. Moi, je veux bien, mais ce n’est pas le pire.

Le pire, c’est qu’il faut y aller au ski. La mise en œuvre est terrible. Il faut arriver entier à la station ! Evidemment, vous avez décidé de vos dates de vacances au plus mauvais moment possible.

La montée est enneigée ou glissante. Vous n’avez pas pensé aux chaines, ni aux pneus neiges. Vous êtes donc gracieusement dévié par la maréchaussée vers le premier centre d’hébergement pour sdf de la vallée, pour attendre le beau temps. Vous passez une nuit, deux nuits sur un lit de camp qui grince chaque fois que vous vous retournez.

Le matin, vous sortez pour examiner longuement les sommets brouillardeux en rêvant aux centaines d’euros que vous avez dépensés pour y respirer l’air des cimes. Tout ça, sous le regard goguenard des indigènes.

Supposons que vous ayez pensé aux chaines. Le montage des chaînes sur les pneus de votre voiture est une scène d’anthologie d’autant plus que vous avez oublié le mode d’emploi à la maison. En plus, vous avez les doigts gercés, malgré les gants usés par les vacances précédentes. Le gendarme qui vous observe vous démener vous assure qu’une nuit ou deux dans le centre d’hébergement de la commune constituera un souvenir de vacances impérissable pour vous et les vôtres.

Publié dans société

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